Energie renouvelable : La question au cœur d’une rencontre à en Guinée
Le 4 mars, IAER (Initiative d’Afrique pour l’énergie renouvelable) tient son CA (Conseil d’administration) à Conakry. Il réunira, outre Alpha Condé hôte de la rencontre, des chefs d’Etat comme Idriss Déby Itno du Tchad, Hailé Mariam Dessalegn, Premier ministre d’Éthiopie. Le CA a été précédé par la réunion technique ouverte 48 h plutôt par le président Alpha Condé. La réunion mobilise les partenaires techniques associés aux dix bailleurs de fonds pour définir les projets futurs. Selon Youba Sokona, chef d’unité indépendante de la mise en œuvre de l’IAER, il y aurait déjà eu 14 idées de projets qui seront soumises à examen et validation lors du CA.
La rencontre de 3 jours est à la fois l’occasion de lancer la phase opérationnelle du projet, mais aussi une opportunité pour la Guinée qui dispose de nombreuses énergétiques sous exploitées encore. Selon les dernières données de la Banque mondiale (2012), seul un Guinéen sur quatre a accès à l’électricité. Peut-être qu’avec Kaléta, la tendance a évolué.
A l’ouverture de la réunion le président guinéen Alpha Condé a présenté la situation énergétique en Afrique et les ambitions de l’IAER pour les années à court et à moins terme : « Plus de 650 millions d’Africains n’ont pas accès à l’énergie. L’Initiative de l’Afrique pour les énergies renouvelables vise à déployer au moins 10 gigawatts de capacités nouvelles d’ici 2020 », a dit Alpha Condé. L’initiative compte installer 300 gigawatts d’ici 2030. Bien des observateurs pensent que le projet sera bénéfique pour la Guinée, qualifiée de Château d’eau d’Afrique e l’ouest et le président est coordonateur du projet d’électrification de l’Afrique. « La Guinée a un potentiel de 6 000 mégawatts d’hydroélectricité. Donc elle est au cœur du potentiel d’énergie dans la sous-région », souligne Kabiné Komara, le haut-commissaire de l’OMVS. Qui rappelle que valoriser ces importantes ressources suppose la levée de fonds. « Cette initiative qui prévoit de mettre en place 10 milliards est une aubaine à saisir pour la Guinée et pour ses pays voisins », a conclut l’ancien premier ministre guinéen.
L’IAER est une alternative qui a été pensée lors de la COP21 à Paris. Le projet vise à aider à la réalisation du développement durable, renforcer le bien-être et d’œuvrer au développement économique, tout en garantissant l’accès universel à des quantités suffisantes d’énergie propre, appropriée et abordable. Aussi, aider les pays africains à passer très rapidement à des systèmes exploitant les sources d’énergie renouvelable qui appuient leurs stratégies de développement à faible émission de carbone, tout en améliorant la sécurité économique et énergétique. Les grandes puissances avaient alors pris l’engagement de financer le programme à hauteur de 10 milliards d’euros dont trois promis pas la France.