Siguiri : « Les 16 milliards GNF payés chaque année par la SAG n’ont pas eu d’impact positif » (Parlement)
A l’occasion de sa plénière du samedi 10 décembre 2016, l’Assemblée nationale a voté à l’unanimité la convention amendée de la Société Ashanti Goldfield (SAG). Cette convention, signée entre la Guinée et la SAG, avait été motivée par l’ambition de l’Etat guinéen de valoriser ses ressources naturelles et faire face, avec efficacité, aux enjeux liés au secteur minier. Elle devait permettre l’exploitation des ressources d’or, d’argent, de diamant et de minerais associés dans la zone du projet en date du 11 novembre 1993.
La convention amendée va permettre à la SAG d’exploiter de nouveaux gisements constitués de roches dures et qui vont requérir des investissements importants pour l’extraction du minerai et son traitement.
Dans son intervention, Mamadi Kandé Soumaoré, président de la commission des lois, a fait des suggestions, notamment le respect du code minier qui oblige la SAG à verser une taxe locale de 0,5% de son chiffre d’affaires annuel contre 0,4% prévue dans la convention de base de 1993.
« La commission recommande au ministère des Mines et de la Géologie de privilégier toujours la négociation d’une nouvelle convention. Ceci aura l’avantage d’éviter les multiples révisions et de dérogations en faveur d’un projet. Nous recommandons vivement que les fonds alloués à la contribution locale soient domiciliés dans une banque primaire en Guinée et que les communautés locales soient appuyées dans le cadre de la restauration des sites archéologiques », a expliqué l’honorable Mamadi Kandé Soumaoré, avant de regretté la paupérisation de la population de Siguiri malgré le paiement de gros montants par la SAG : « La commission a constaté que malgré le versement de 16 milliards francs guinéens par un, aucun impact dans le développement de la préfecture de Siguiri (la grande pauvreté de la population locale, manque d’eau, de construction de salles de classe, électrification villageoise, etc. »
Source: guineenews