Transports: Sotragui à l’agonie, 43 bus cannibalisés
Quarante trois bus de la Société ont été récemment dépouillés de leurs turbocompresseurs par des inconnus qui restent encore introuvables. Le vol nous a été confirmé ce lundi par le directeur par intérim Amadou Sakho, qui nous a signalé que le ministre des Transports a saisi le Haut commandement de la gendarmerie. Selon Amadou Sakho, la gendarmerie aurait déjà interpelé quelques suspects.
Les 43 turbos ont été enlevés nuitamment sur des bus dont la plupart en panne, garés au siège de la Sotragui à Matoto. Par ailleurs, le directeur général adjoint, nommé à la place du »fugitif » Bocar Sidibé, a indiqué que seuls 7 bus sur une centaine, sont aujourd’hui fonctionnels. Le directeur intérimaire parle d’un manque de pièce de rechange.
Pendant ce temps, le syndicat des travailleurs dénonce une dégradation poussée du parc de stationnement et exprime la détresse des travailleurs qui sont aujourd’hui difficilement payés. La SOTRAGUI se trouve donc aujourd’hui au bord du gouffre.
Face à l’incapacité (NDLR : selon les dires du président Alpha Condé) des Guinéens de gérer cette société, le gouvernement a attribué en août dernier un contrat de transport public urbain à Conakry à l’entreprise marocaine City Bus. Mais, en acceptant de signer avec le gouvernement guinéen une convention de concession, City Bus s’aventure sur un chemin dangereux qui a déjà vu échouer la Régie autonome des transports parisiens (RATP) de la France. City Bus va commencer quand ? Nommé il y a près de 14 jours, pour s’occuper des affaires courantes, le directeur par intérim – par ailleurs inspecteur général adjoint du ministère des Transports – dit avoir suivi la signature du contrat à distance…