ADIEU ABDOUL AZIZ CAMARA, LE DYNAMITTEUR RAZACK !
Abdoul Aziz Camara ‘’ Razack’’, la première image date de l’année 2004 de cette publication : ‘’Emile Tom Papa doit passer à la barre’’, avec le journal ‘’La Libération’’ où chacun amenait des certitudes – on ne doute de rien quand on a 32 ans. A cet âge, Abdoul Aziz Camara avait assez de talents et d’intelligence pour être déjà incertain, pour bousculer les dogmes et les habitudes des grands médias de la place, le lynx, l’Indépendant, L’œil du Peuple, suspendu en ce temps-là par l’Institution de régulation, le Conseil National de la Communication d’alors (CNC) dans le dossier ‘’des timbres fiscaux’’ présenté par l’un des challengeurs de super V, Bernard Lagardère. D’autres avaient de l’éloquence, il parlait lui avec une grâce insolence. La peur de défendre ‘’les sans voix’’ nous faisait presque rater la dernière publication. Aziz se posait trop de questions.
Il agitait sans cesse l’histoire et la politique, brisait les routines et les confessions, voulait plusieurs fois créer un syndicat de journalistes avorté plus tard. Il fallait couper avec Aziz Camara, c’était un ordre que l’on ne pouvait discuter. Il fut ainsi l’Âme des médias tonitruants et remuants des années 2004 à 2010. Chaque fois que l’on invoquait une idée nouvelle de la régulation à l’auto-régulation en passant par les activités socio-éducatives de la jeunesse, par lesquelles nous avions fait connaissance depuis 1995, il était dans les parages. Chaque fois que surgissait, de par la Guinée un mouvement des médias, notre confrère en connaissait les buts, les tendances, les animateurs. Avec Aziz Camara, la discussion ne cessait jamais si bien qu’après des choix qui nous avait un temps séparés, nous nous sommes retrouvés vers 2015 pour une publication de la ‘’Libération’’ qui n’eut jamais lieu à la veille de la visite d’Etat du Président de la République Française, François Holland. Dommage que durant toutes ces années de ‘’Libération’’, malgré le désert, en passant par des combats, des utopies se sont toujours renouvelées. Quelques jours avant que la maladie ne prenne le dessus à Abidjan (République de Côte d’Ivoire), il avait confié à sa femme Makia Touré ‘’Miss’’, une femme soumise, exemplaire et courageuse à qui nous présentons nos condoléances et à Mohamed Sylla (Solo) qu’il avait des projets d’une radio à émettre de la Côte d’Ivoire pour la Guinée, sorte de synchronisation média, d’un Parti Politique pour les échéances présidentielles de 2020 défendant la cause de la jeunesse, promettant de se reposer certainement en France avant de retourner en Guinée, dans sa quête inlassable de la justice, de la démocratie, la liberté de presse. Abdoul Aziz Camara ‘’Razack’’ est décédé, il venait d’avoir 57 ans. Leader Associatif, Directeur de Publication Emérite, agitateur d’idées, il était fait de passion et de générosité. Il nous reste son image, au détour de quelques écrits et tant de souvenirs que rien ne sauraient effacer.
LE DYNAMITEUR AZIZ CAMARA !
Pendant plusieurs années, sa vie médiatique ne fut rythmée que par les soubresauts de son impulsivité. Sa violence verbale et écrite a été un frein comme un atout. Tantôt provocateur, tantôt martyr, il n’a alors cessé d’avancer sur le fil de rasoir. Grâce à une phénoménale intuition, il sait mieux que quiconque sentir dans quel état se trouvent les médias professionnels. Aziz Camara est alors au centre de la presse Guinéenne, déterminant, au gré de ses petites phrases et ses dérapages, toujours très contrôlés, les discours et les stratégies des différents courants de médias. Il laisse une veuve et trois (3) enfants dont deux (2) garçons. Oh ! Claude, ton lieutenant inséparable a été rappelé avant toi par le Tout-Puissant Allah sans que les larmes de deuil ne se sèchent encore. Tes amis Issiaga Camara (Fazo) Camara, Mohamed Sylla (Solo) Sylla, Fodé Mamoudou Camara (Fodisté), Bangoura le Monteur sont très peinés de ton brusque rappel par Dieu le Tout-Puissant. Qu’il t’accueille au Paradis et garde ton Âme Sœur, tes parents, tes frères et sœurs, tes rejetons qui te pleurent toujours.
Amen !
Rédaction de guinee-info.com