Affaire 28 septembre 2009 : Les avocats de Toumba veulent l’inculpation d’Alpha Condé
Les avocats de Toumba Diakité n’entendent pas lâcher prise. Dans une déclaration dans les médias étrangers, Alpha Condé, parlant des massacres du 28 septembre 2009, disait « qu’il y a certains qui sont inculpés à tort dans cette affaire ». Les avocats d’Aboubacar Toumba Diakité, arrêté récemment à Dakar et inculpé pour son implication dans les massacres du 28 septembre au stade de Conakry, avaient aussitôt demandé que le président guinéen soit entendu. Aujourd’hui (8 mai) 2017, le collectif des avocats de Toumba Diakité ont animé une conférence de presse pour annoncer d’autres exigences : « Le chef de l’Etat doit être inculpé dans le dossier sur le massacre du 28 septembre. » Pour maître Paul Yomba Kourouma « Ce dossier ne peut être traité en l’absence du Pr Alpha Condé qui se trouve impliqué et qui nous a donné l’occasion de l’enrôler dans cette affaire et de le livrer à la justice guinéenne ou internationale. Nous veillerons ici ou à ailleurs à ce que le Pr Alpha Condé soit inculpé, parce qu’il est impliqué dans cette affaire, il connaît tout de la conception, de l’exécution et assurait peut-être le service extérieur. C’est ce que les juges devaient courageusement examiner ». Et de rappelé : « Nous avons demandé l’audition du chef de l’Etat qui semble connaître beaucoup de choses dans ce dossier. Il sape les vertus de la justice, s’implique dans le dossier, méprise le travail fait par les juges d’instruction. Le pool des juges ne réagit pas, alors qu’il s’agit d’une grave interférence. Les juges d’instruction qui n’ont pas voulu donner suite à nos requêtes se sont disqualifiés. Nous demandons donc leur récusation pure et simple »
Toumba lâché par ses avocats
Le collectif dénonce « Une résistance de l’Etat, l’abandon du dossier par les autorités judiciaires et le manque de neutralité, nous avons décidé de suspendre notre assistance à Toumba. » Alors que selon eux, lorsqu’il s’était agi de « l’attaque du domicile du président Alpha Condé, il y a eu diligence. Ce procès a été expéditif. Tous les moyens et toutes les ressources humaines, toutes les personnes citées avaient été mises à la disposition de la justice. Mais quand il s’agit du 28 septembre, il oppose une résistance abusive et injustifiée à rendre ses sujets, ses protégés. Bien que sachant qu’ils avaient les jambes et les consciences trempées, il les a élevés en dignité pour présider à nos destinées ».