ASSAININISSEMENT DE LA VILLE DE CONAKRY: Le ministre des Mines et de la Géologie salue cette incitative présidentielle
La gestion des ordures et eaux usées est toujours d’actualité tant à Conakry qu’à l’intérieur du pays. Chaque année, dès les premières pluies, les populations restent sans défense face aux conséquences fâcheuses de cette insalubrité, que sont entre autres : Graves problèmes de santé, obstructions des voiries urbaines, des canaux d’évacuation d’eau, inondation, pollution…
Beaucoup d’investissements ont été engloutis par les différents gouvernements qui se sont succédé dans des structures créées pour la gestion de ces déchets solides et liquides, mais encore sans succès. Et les riverains s’interrogent de plus en plus, à quand la fin de cette souffrance qui n’est nullement une fatalité.
La vitrine d’un pays c’est d’abord sa capitale, susceptible de miroiter une certaine fierté nationale. C’est pourquoi, presque tous les pays (moins développés, émergents ou plus industrialisés) se rivalisent pour mieux présenter la capitale.
Cette volonté ardente chez certains pays de toujours mieux présenter la vitrine amène à des changements de lieu selon le temps (modernisation) ou suivant une volonté politique.
Il nous revient à nous guinéens de s’inspirer de ce que les autres ont fait pour l’expérimenter chez nous, en tenant compte des réalités locales.
Au-delà donc des slogans, de beaux discours et du pilotage à vue, nous devons tous, en tant que Guinéens être animés d’un sens patriotique, pour faire de la propriété de nos villes un sacerdoce, une affaire de tous. C’est-à-dire se contempler soi- même tous les jours dans le miroir pour soigner son visage et améliorer ses toilettes. C’est dire que l’assainissement ne concerne pas seulement les gouvernants, mais aussi les gouvernés.
‘’Aux grands maux, les grands remèdes’’. Cela voudrait bien dire qu’après la retraite de Forécariah, suivi d’un mois d’immersion gouvernementale à l’intérieur du pays et la décision du Conseil des Ministres du jeudi, 14 juillet de débarrasser la capitale Conakry de la saleté, par tous les membres du gouvernement, du CNRD à sa tête le Colonel Mamady Doumbouya, sont sans doute des pistes pour trouver enfin les voies et moyens d’un développement fiable et durable de la Guinée.
En tant que témoin et acteur, le ministre des Mines et de la Géologie, son excellence Moussa Magassouba reste convaincu que ces initiatives présidentielles s’inscrivant dans une nouvelle dynamique du changement, pourront susciter assez d’espoir. Car, aujourd’hui, les attentes des populations en matière de salubrité sont énormes et il fallait vite agir, estime M. Magassouba.
Vous comprendrez aisément l’engagement personnel du Président de la République, Colonel Mamadi Doumbouya, accompagné de certains ministres, qui a choisi les Iles Kassa pour cette grande opération ‘’coup de balai continu’’ lancée également dans les cinq communes de Conakry.
« Le ministre ce n’est pas seulement l’administrateur qu’on a l’habitude de rencontrer dans les bureaux climatisés, il doit être aussi présent sur les chantiers. C’est le premier serviteur du peuple. Ainsi, quand il a été décidé ce jeudi, 14 juillet au conseil des ministres de débarrasser les rues et caniveaux de Conakry des immondices, nous avons compris qu’il ne s’agit pas d’une opération circonstancielle, mais d’une action durable.
Et cette vision du Président de la Transition mérite d’être partagée par tous les fils et filles du pays », précise le ministre des Mines et de la Géologie. Dans le cadre du lancement de ces travaux d’assainissement le gouvernement se retrouve en six groupes entre les cinq communes de la Capitale et le Chef de l’Etat avec certains ministres ont rejoint les Iles Kassa.
«Notre Département; les Ministères des infrastructures et Transports ; de l’Urbanisme et de l’Habitat et des Postes et Télécommunications, très tôt le matin nous avons rallié la Commune de Dixinn. Après entretien avec les autorités, il a été question de scinder cette commune en points stratégiques, selon l’urgence et le niveau d’occupation des ordures.
C’est ainsi que le quartier Dixinn Bora a été attribué au Ministère des Mines et de la Géologie. « Les travailleurs, que je félicite ici, ont répondu massivement à l’appel dès sept heures et chacun savait ce qu’il devrait faire. Nous sommes là pour travailler jusqu’à minuit pendant presque quelques jours. Et avons l’obligation de résultats, afin que Conakry redevienne une capitale normale et fréquentable ».
C’est donc une activité bien planifiée. En dehors du ramassage des ordures, la situation est plus complexe avec le bouchage des caniveaux, qui demande un curage de façon mécanisée, la pollution que dégagent les dépotoirs d’ordures. « Raison pour laquelle nous avons fait venir un tractopelle et d’autres engins pour nettoyer ces caniveaux. Et, les camions sont déjà au dépotoir pour déverser ces ordures ».
‘’Mieux vaux prévenir que guérir’’ certes, mais l’insalubrité n’est autre que l’incivisme au quotidien. C’est pourquoi sa gestion devient plus laborieuse sans la sensibilisation et des prises de décisions strictes.
Des tonnages de déchets solides (surtout plastiques) et liquides sont produits et déversés dans les rues et caniveaux chaque jour par nos différentes familles. « Pour un changement de comportement, nous sommes tous interpellés à cultiver l’esprit de civisme et qu’en fait aucune autre nationalité ne fera ce travail à notre place.
Face à ce défi, nous ne pouvons plus rester indifférents en tant que ministres, sans prendre nos responsabilités, pour enfin vivre durablement dans un environnement sain et propice à la santé. En vue de renforcer ce programme d’assainissement, les ministres ont rencontré et discuté avec les maires des différentes communes, qui ont impérativement besoin d’appuis pour vaincre l’insalubrité à Conakry.
C’est pour vous dire que le gouvernement à décidé de mettre désormais des ressources nécessaires à la disposition des autorités à la base (chefs de quartiers, maires en passant par le gouverneur) pour sortir le pays de ce calvaire qui perdure toujours. Et, chaque mairie sera responsable de l’assainissement de sa commune urbaine.
« Aux Guinéens de comprendre que tout ce que nous faisons pourra retourner un jour contre nous. D’où la nécessité de renverser la tendance », conclu le Ministre des Mines et de la Géologie, Moussa Magassouba.
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