Boké : échec des négociations
Ce 29 avril, les négociations entre la délégation gouvernementale et les représentants des jeunes manifestants ont échoué. Alors que depuis le début des hostilités et la vaine tentative par le général Mathurin Bangoura de ramener le calme, c’est seulement ce 29 avril qu’un représentant de l’Etat a pu fouler la ville de Boké.
Selon les informations, la rencontre s’est tenue dans le village communautaire, qui fait partie des rares édifices publics qui n’ont pas été vandalisé. Le ministre des mines et de la géologie, Abdoulaye Magassouba, étaient accompagné par les autorités régionale et préfectorale qui sont Siba Loualouma, Lamine Doumbouya, respectivement gouverneur et préfet de Boké et Mathurin Bangoura, gouverneur de la ville de Conakry.
Mais il parait que les jeunes ne démordent pas et n’entendent pas le faire, jusqu’à la satisfaction totale de leur revendications. Lesquelles relèvent que du domaine des services sociaux de base. Il s’agit de l’eau et l’électricité. A cela s’ajoute l’épineux problème d’emplois dans la plus grande ville lumière de Con.
Le seul point qui a été accepté par les jeunes est lié à l’arrêt des manifestations dans la ville de de Boké. Cela dit, les jeunes « sont prêts à foutre le bordel » sur le chemin des sociétés qui évoluent dans la ville. « Nous n’allons plus manifester dans la ville de Boké, mais nous allons empêcher les sociétés minières de fonctionner jusqu’à la satisfaction de nos revendications », a t-t-on dit.
L’échec de la négociation tient de la volonté des autorités de faire trainer les choses au-delà de ce qu’exige les jeunes. Abdoulaye Magassouba a voulu faire comprendre qu’il y a des préalables à la fourniture d’électricité dans la ville. Les jeunes, eux, veulent du Tout de suite. Ce qui n’était pas pour rétrécir le fossé entre les deux parties.
Rappelons que les manifestations de Boké qui ont duré 4 jours ont fait un mort, plusieurs dizaines de blessés.