Crise de viande à Labé : « cinq-cents kilos » disponibles, sur un besoin journalier de plus de « trois tonnes» !

Une crise de la viande bovine se fait ressentir dans la ville de Labé, en ce début du mois bénis de Ramadan. Sur les trois tonnes cinq-cents qui représentent la demande journalière des citoyens de Labé, seulement cinq-cents kilos sont obtenus, selon le médecin vétérinaire, en charge de l’abattoir de Labé. Le coopératif des bouchers, pointe le « vol du bétail » comme l’une des causes fondamentales de la pénurie.
Oumar Paraya membre de la coopérative des bouchers de Labé, égraine les multiples raisons du déficit de la viande de consommation : « Il y a plusieurs causes. Le vol de bétails décourage fortement les éleveurs, ce qui fait qu’à Labé on ne trouve pas de vaches. Donc, nos bouchers sont obligé de se faire ravitailler à partir des autres villes environnantes, comme, Tiaguelbori dans Lélouma, Kona dans Tougué, ou dans la préfecture de Mali. Là-bas aussi il y a une concurrence, on rencontre les différents operateurs économiques venus des autres horizons et même ceux de Conakry. A l’heure qu’il fait, c’est notre principal problème » ;
Le prix officiel d’un kilo est fixé à 30.000, mais il arrive que la qualité exigée par le client oblige le bouchet à revendre le kilo à un prix, plus élevé, rajoute t-il : « A Labé nous vendons le kilo de viande à 30.000 GNF, mais, certains consommateurs qui viennent à la boucherie exigés une viande. Dans ce cas, le boucher livre le kilo à 35.000 GNF. Si non, le kilo est à 30.000 GNF » à cru bon de préciser, Monsieur Oumar Paraya.
Médecin vétérinaire et responsable de l’abattoir d’animaux à Labé, Docteur Kalifa est, à son tour, revenu sur les causes qui ont prévalues à cette crise : « A la fin de la saison sèche, les animaux n’ont pas de quoi mangé et généralement l’éleveur ne vend pas son animal quand ce dernier n’a pas une valeur marchande et une valeur financière. Et à l’heure actuelle, les animaux sont maigres, quand un opérateur part acheté dix têtes, il vient faire l’abattage, après calculs, il trouve qu’il n’a pas le prix de deux ou trois bêtes, est ce qu’il va repartir ? » S’est interrogé le vétérinaire, avant de conclure que : « Pour que Labé ai de la viande à suffisance, il faut trois tonnes cinq-cents. Là, le citoyen lambda peu avoir jusqu’à trois kilos, chaque hôtelier peu avoir jusqu’à 15 kilos et les gargotes jusqu’à 25 kilos, sans qu’il n’y ai bousculade au niveau des stands ».
Cette situation de crise de viande prédit déjà les risques de souffrances qui guettent les citoyens de Labé pendant ce mois de ramadan, surtout dans l’alimentation, qui s’avère pourtant plus que nécessaire pour les fideles, qui aspirent à plus de protéine.
Abdoulaye Sadio Diallo, de Labé pour Guinée-info.com
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