Porter des dreadlocks ne signifie pas être rastaman. La mise au point est faite par le reggaeman Elie Kamano, invité au cours de la semaine dans l’émission Œil de lynx. Le général du reggae guinéen assume son identité, mais refuse d’être assimilé à un rastaman.

‘’Depuis que j’ai commencé à chanter, je me suis toujours identifié comme un artiste qui porte des dreadlocks. C’est différent d’être rastaman. Un rastaman n’est pas forcement un reggaeman qui est un artiste, quelqu’un qui véhicule des messages, qui prend les problèmes sociaux et les met dans son art. Il y a d’ailleurs des gens qui ont le crane rasé, mais qui sont rasta. Le rastafarisme est donc une doctrine, une philosophie’’, enseigne l’auteur du tube ‘’’Parole de fou’’.

‘’Moi, je ne fume pas, je ne bois pas, je ne me drogue pas’’, confesse Elie Kamano qui le dit à veut l’entendre, avant de poursuivre : ‘’Quand tu fumes la cigarette à coté de moi, j’ai des nausées. Que cela soit clair pour tout le monde. C’est d’ailleurs les trois conditions que ma mère m’a imposées pour me laisser chanter’’.

Candidat annoncé à la mairie de Matoto, Elie ne veut pas être jugé en fonction de son look. ‘’Les cheveux que je porte sont moins importants que ce que j’ai dans la tête. Ne jugez pas l’homme par l’apparence. Les guinéens savent que ma crédibilité et ma constance, je ne les tiens pas tout de mes cheveux plutôt de mon patriotismes et l’amour que j’ai pour ceux’’, se défend-il.

Il assure avoir été patriote en refusant de suivre aveuglement différents régimes qui se sont succédé. ‘’Ça c’est du patriotisme. Mais si la population me demande d’enlever mes cheveux, c’est à la seconde que je vais le faire’’, promet le reggaeman, en lice pour la plus grande commune du pays.