Guerre en Ukraine en direct : la Russie a bombardé la maternité de Kherson, selon les autorités ukrainiennes
C’est ce qu’a affirmé, sur Telegram, le chef adjoint du cabinet de la présidence ukrainienne, Kirill Timoshenko. « Cinq femmes qui venaient d’accoucher étaient encore présentes. Miraculeusement, personne n’a été blessé », a-t-il expliqué.
Le gouvernement ajoute la « propagande LGBT » à la liste des contenus à bloquer en ligne en Russie
Un décret gouvernemental russe, publié lundi, a ajouté au registre des informations interdites sur Internet en Russie toutes les « informations promouvant les relations sexuelles non traditionnelles, la pédophilie et le changement de sexe », fait savoir l’agence de presse Interfax. Ce décret fait suite à l’adoption par la Chambre basse du Parlement russe (Douma), en novembre dernier, d’une loi élargissent considérablement le champ d’application d’une loi interdisant la « propagande » LGBT+ (lesbienne, gay, bi, trans…).
Le sujet n’est pas sans lien avec la guerre en Ukraine. Les responsables politiques ont d’ailleurs rivalisé d’audace pour associer les deux sujets lors de son passage devant la Douma.
Un prêtre orthodoxe invité à la Chambre basse a comparé l’adoption de la loi à « une victoire sur le champ de bataille », évoquant un combat contre le « satanisme » occidental, une expression qu’emploie également Vladimir Poutine. Plusieurs députés ont identifié l’homosexualité comme un instrument de « guerre hybride » contre la Russie. « Une guerre spirituelle, informationnelle, idéologique qui est menée contre nous », a renchéri le député Sergueï Mironov, évoquant « un combat pour le futur de notre pays et de l’humanité ». A la télévision, l’animateur vedette Vladimir Soloviev a expliqué, de son côté, que l’invasion de l’Ukraine était une « contre-attaque » lancée en réponse au « génocide de ceux qui refusent les valeurs LGBT-nazies-transgenres ».
Les Russes ont bombardé la maternité de Kherson, selon les autorités ukrainiennes
Sur Telegram, le chef adjoint du cabinet de la présidence ukrainienne, Kirill Timoshenko, affirme que « les Russes ont bombardé la maternité de l’hôpital [de Kherson] ». « Cinq femmes qui venaient d’accoucher étaient encore présentes, a-t-il ajouté. Miraculeusement, personne n’a été blessé. »
A Bakhmout, les images d’une bataille qui fait rage et d’une population qui « a envie de vivre »
Alors que la tension est à son comble sur le front de Bakhmout, dans le Donbass, et malgré les bombardements, la population tente autant que possible de vivre une vie normale.La Russie interdira, au 1er février 2023, la vente de son pétrole aux pays utilisant le prix plafond
Un décret signé aujourd’hui par Vladimir Poutine indique que, à partir du 1er février 2023, « la livraison de pétrole et de produits pétroliers russes à des personnes morales étrangères et autres particuliers [sera] interdite » aux pays utilisant un prix plafond. Seule « une décision spéciale » de Vladimir Poutine lui-même pourra permettre la livraison de pétrole russe à un ou des pays qui ont mis en place le prix plafond ces dernières semaines, est-il précisé dans le décret.
Cette mesure vise les pays de l’Union européenne, du G7 et l’Australie, qui ont décidé début décembre de plafonner le prix de l’or noir russe qu’ils achètent à 60 dollars (56 euros) par baril, afin de limiter les revenus de Moscou et de l’empêcher, autant que faire se peut, de financer sa guerre contre l’Ukraine.
Moscou a du mal à vendre ses hydrocarbures, depuis que ses clients occidentaux (qui lui achetaient 60 % de sa production avant la guerre) ont réduit leurs approvisionnements. Le prix du baril de pétrole russe subit une décote (il s’échange autour de 65 dollars) par rapport au brent mondial (entre 80 dollars et 85 dollars le baril).
L’Italie va allouer à l’Ukraine une aide supplémentaire de 10 millions d’euros, annonce Zelensky
Sur son fil Telegram, le président ukrainien a « exprimé [sa] gratitude à Giorgia Meloni pour sa solidarité et son soutien global à l’Ukraine », saluant « l’allocation par le gouvernement italien d’une aide supplémentaire de 10 millions d’euros ».
Un oligarque russe victime d’un apparent accident mortel en Inde
Le corps de Pavel Antov, 65 ans, député d’un Parlement régional en Russie, a été découvert dimanche dans une mare de sang devant l’hôtel de luxe de l’Est de l’Inde où il passait ses vacances en compagnie de trois autres Russes. Il a fait une chute mortelle depuis la terrasse de l’hôtel. Jeudi, l’un de ses compagnons de voyage, Vladimir Bidenov, avait été découvert inconscient dans le même hôtel, victime apparemment d’une crise cardiaque, et n’avait pas pu être réanimé.La police a visionné toutes les images des caméras de surveillance, interrogé le personnel de l’hôtel en attendant le compte rendu détaillé des autopsies, mais n’a découvert jusqu’à présent aucun indice suggérant un homicide. « Tous les angles possibles concernant les morts des deux Russes sont vérifiés », a déclaré le chef régional de la police, Rajesh Pandit. La crise cardiaque à l’origine de la mort de Vladimir Bidenov a vraisemblablement été causée par un abus d’alcool et une possible overdose de drogue, a-t-il dit.
Quant à Pavel Antov, « il était probablement perturbé par la mort de son ami et s’est rendu sur la terrasse de l’hôtel, d’où il a vraisemblablement fait une chute mortelle », a expliqué le responsable de la police.
Pavel Antov, membre du parti Russie Unie du président russe, Vladimir Poutine, était depuis 2018 député d’un Parlement régional situé à 150 kilomètres à l’est de Moscou. Avant d’entrer en politique, il avait fondé l’entreprise Vladimirski Standart, spécialisée dans l’import-export de saucisses, et s’est retrouvé en 2019 en tête de liste du classement des députés et hommes politiques les plus riches de Russie de l’édition russe du magazine Forbes.
En juin, les médias russes avaient publié un message sur WhatsApp attribué à Pavel Antov et déclarant que les bombardements russes sur l’Ukraine étaient des actes de « terrorisme ». M. Antov avait sur le réseau social russe VK démenti avoir écrit ce message, affirmant qu’il soutenait « l’opération militaire spéciale », formule officielle des autorités pour désigner la guerre menée par la Russie contre l’Ukraine.
Le commandant du secteur occidental de l’armée russe limogé, selon les services de renseignement ukrainiens
Le général Sergueï Kouzovlev a été relevé de ses fonctions de commandant du secteur militaire occidental de l’armée russe et a été remplacé par Evgueni Nikiforov, qui serait proche du groupe paramilitaire Wagner, rapportent mardi les services de renseignement du ministère de la défense ukrainien.
« La raison formelle » du limogeage de l’officier, qui exerçait ces fonctions depuis un mois, « est l’échec de la préparation de l’offensive en direction de Lyman », expliquent-ils sur le site internet du gouvernement, mais il résulte en fait « d’une lutte politique interne au sein de la haute direction de la Fédération de Russie – une personne de l’orbite de Choïgou-Guerassimov est remplacée par un candidat du groupe Sourovikine-Prigojine ». Sergueï Choïgou et Valeri Guerassimov sont respectivement ministre de la défense et chef d’état-major de l’armée russe. Sergueï Sourovikine et Evgueni Prigojine sont quant à eux commandant des « opérations spéciales » en Ukraine et fondateur du groupe Wagner.
Le général Nikiforov est le quatrième commandant de la région militaire occidentale depuis le début de l’offensive russe en Ukraine, précisent les services de renseignement du ministère de la défense ukrainien. Selon l’Institute for the Study of War, il a commandé des unités du groupe Wagner dans le Donbass en 2014 et 2015. Le Monde