Kankan: colère des citoyens de Borifigna
Ils étaient des centaines de citoyens -hétérogènes- composés de femmes, hommes et jeunes de tous les âges venues de Borifigna pour manifester leur ras-le-bol ce vendredi 18 novembre aux autorités de Kankan, un village situé à environ 23 km de la commune urbaine. Ces manifestants demandaient la libération immédiate de trois de leurs collègues détenus à la gendarmerie départementale depuis 3 jours. La foule en colère a tout d’abord rallié la mairie avant de prendre d’assaut les locaux de la préfecture où ils ont été reçus par le préfet Aziz Diop. Prenant la parole, Mamadi Doumbouya porte-parole des mécontents de déclarer: « Nous sommes venus ce matin juste pour réclamer la libération pure et simple de 3 de nous détenus arbitrairement à la gendarmerie depuis 3 jours notamment Mandjou Kourouma, le chef du village (douty). Ce dernier s’était fait accompagner le mercredi dernier par Mory Kourouma et l’entraîneur de l’équipe de notre village Abdourahamane Doumbouya pour déposer notre rapport. Ceci étant, nous demandons leur libération où vous nous (tout le village) mettez tous dedans ». En réponse, le préfet de Kankan Aziz Diop leur a promis la libération des 3 détenus à 16h de ce vendredi et de les ramener jusque dans leur village (Borifigna). Cette déclaration du préfet a été saluée par les frondeurs qui ont aussitôt rallié leur village en attendant l’acte. Pour la petite histoire cette détention fait suite aux affrontements survenus mardi 15 novembre entre les habitants de Tintioulén et Borifigna lors d’un match de football qui avait opposé les 2 villages. La rencontre qui s’était soldée sur un score d’1 but à 0 en faveur de Tintioulén n’a pas été consommée par le camp adverse. Chose qui avait entraîné des violences. Bilan, 3 blessés, 2 motos disparues, 25 chaises volées,7 millions de francs guinéens calcinés, une case et tout son contenu partis en fumée.