La Trump Tower, siège du pouvoir américain
Le milliardaire gère la transition depuis sa tour new-yorkaise, continue à utiliser Twitter comme canal de communication privilégié et choisit les fidèles de la première heure dans son équipe.
Washington attendra. C’est à la Trump Tower, à New York, que la transition se met en place. L’adresse est prestigieuse, la Ve Avenue à Manhattan, et le décorum reflète le monde du magnat de l’immobilier plus que celui d’un président élu. Candidat de ruptures, Donald Trump a résisté jusqu’à présent à la normalisation que son élection aurait pu déclencher. Sa présidentialisation, elle aussi, attendra.
Depuis le 8 novembre, le milliardaire n’a effectué qu’un court passage dans la capitale fédérale, deux jours après sa victoire. L’édifice new-yorkais clinquant, devenu le symbole de ses ambitions d’homme d’affaires, est depuis une semaine le lieu d’un ballet de visites. Et c’est de là qu’ont été annoncées les premières nominations, dont celles de Michael Flynn comme conseiller à la sécurité nationale, de Jeff Sessions comme attorney general (ministre de la justice) et de Mike Pompeo comme directeur de la CIA, vendredi 18 novembre. Trois personnalités considérées comme des « durs » sur les questions de sécurité ou d’immigration.
Cette tour, dans laquelle M. Trump réside et travaille, et qu’il s’est toujours efforcé de regagner la nuit venue après ses meetings de campagne, est protégée désormais par un important dispositif de sécurité. Ce dernier comporte une zone d’exclusion aérienne temporaire (« no-fly zone ») décrétée par la Federal Aviation Administration, une agence gouvernementale.
Le président élu y a reçu ses premiers messages de félicitations de chefs d’Etat et de gouvernement étrangers sans passer par le filtre…