Révélations sur les soupçons de corruption à la Fédération internationale d’athlétisme

« Le Monde », avec la chaîne allemande ARD, révèle le système de chantage mis en place pour couvrir les cas de dopage d’athlètes russes avant les JO de 2012.
La justice française enquête depuis un an sur des soupçons de corruption dans l’athlétisme mondial. Selon des documents saisis que « Le Monde » a pu consulter, le Sénégalais Papa Massata Diack, fils de l’ancien président de la fédération internationale, promettait depuis fin 2011 une « protection totale » des dopés contre rémunération.
D’après nos informations, au moins six athlètes russes ont ainsi payé des centaines de milliers d’euros pour être couverts. La fédération russe, comme en attestent des courriels de son président, s’est ensuite plaint de ne pas avoir obtenu l’impunité promise. Elle a alors menacé en 2014 de dénoncer le pacte.
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Elle a longtemps paru seule, Liliya Shobukhova. Seule, avec ses proches, à dénoncer un chantage financier. A prendre des risques afin de tenter de briser l’omerta.
Des risques, la Russe en avait pris avant, d’une autre façon. Pendant plusieurs années, cette marathonienne a carburé à l’EPO et aux hormones de croissances. Et accepté de payer en plusieurs fois 450 000 euros réclamés par un entraîneur national de la Fédération russe d’athlétisme (ARAF), Alexeï Melnikov, en échange d’une promesse : les données hématologiques aberrantes relevées sur son passeport biologique ne lui vaudraient pas de sanctions.
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