Syrie: où est passée Bana al-Abed, la fillette qui tweetait la guerre à Alep?
Une fenêtre sur Alep vient de se refermer. Le compte Twitter d’une petite fille syrienne de 7 ans, Bana al-Abed, est désormais inaccessible. Elle y racontait en anglais, sous la plume de sa mère, l’enfer vécu au quotidien dans les quartiers assiégés par le régime. L’authenticité de ce témoignage, qui a ému beaucoup d’internautes, est parfois mise en doute.
« S’il vous plait, sauvez-nous. » Ce message de la jeune Bana al-Abed, plus de 100 000 abonnés de Twitter ont choisi de le voir depuis la fin du mois de septembre. Un récit quasi quotidien des bombardements.
Récemment, la fillette écrivait : « Nous n’avons plus de maison, je ne dors plus, j’ai faim, je ne veux pas mourir. » Tout cela écrit dans un anglais parfait. C’est sa mère, Fatemah, présentée comme une enseignante, qui alimentait le compte.
Dernier tweet avant disparition du compte @AlabedBana (la mère) avant que l’armée des chiens d’Assad ne les trouvent. #Syrie pic.twitter.com/hGpQWalSas
— Badubai (@badubaii) 5 décembre 2016
Fermeture volontaire ? Piratage informatique ?
De nombreux internautes s’étaient attachés à cette fillette, comme JK Rowling, l’auteur de la série Harry Potter, qui lui avait envoyé l’un de ses livres. Sur une photo, on voit la petite Bana sagement attablée, telle Anne Frank pendant la Seconde Guerre mondiale.
Son journal intime façon réseaux sociaux racontait, avec des yeux d’enfant, un conflit qui la dépasse. Depuis la fermeture du compte, un hashtag a été créé : #whereisbana (« où est Bana ? ») Rien ne prouve qu’elle est morte ; on peut imaginer une fermeture volontaire pour des raisons de sécurité, ou encore un piratage.
Lire la suite sur RFI