Terrorisme : la Cedeao se dote d’un plan d’action à un milliard de dollars pour contrer les jihadistes
À l’issue de son sommet extraordinaire à Ouagadougou, samedi 14 septembre, la Cedeao a décidé de se doter d’un plan d’action pour la période 2020-2024 afin d’améliorer la lutte contre le terrorisme. L’organisation sous-régionale prend ainsi la main sur le dossier, sans toutefois se substituer au G5 Sahel.
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Les modalités de ce plan d’action prioritaires de cinq ans seront entérinées lors du prochain sommet de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), prévu en décembre à Abuja. À l’occasion de la réunion extraordinaire qui s’est tenue samedi 14 septembre à Ouagadougou, les chefs d’État ont annoncé que l’organisation sous-régionale allait mobiliser des ressources à hauteur d’un milliard de dollars (environ 900 millions d’euros). « Cette contribution financière démontre notre engagement à faire la différence », a expliqué le président Mahamadou Issoufou, également président en exercice de la Cedeao.
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« Nous allons mobiliser ces ressources sur cinq ans à partir de 2020. Le président de la commission de la Cedeao [l’Ivoirien Jean-Claude Brou] va regarder comment chaque pays va participer au financement du mécanisme », a pour sa part précisé Roch Marc Christian Kaboré, le président burkinabè.
Selon nos informations, 500 millions de dollars seront décaissés par l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa). Un comité technique se réunira bientôt pour préciser le mode de financement de la somme restante. « Des prélèvements communautaires pourraient être privilégiés », explique un ministre ouest-africain. La commission de la Cedeao a également invité le Tchad et à la Mauritanie, deux États représentés au sommet – respectivement en tant que pays appartenant au Bassin du lac Tchad et au G5 Sahel – , à participer à l’effort financier.
« La Cedeao prend la main »
Ces ressources seront débloquées pour la formation des unités engagées dans la lutte contre le terrorisme et le crime organisé, notamment les trafics d’armes, de tabac ou de drogue. Elles vont permettre également aux États d’organiser et de mutualiser les informations récoltées par leurs unités de renseignement. Cela pourrait aboutir à la mise en place d’un système numérisé de données biométriques pour faciliter la collaboration entre les services. JA