Traque aux fictifs dans les universités : Yéro Baldé explique le bien-fondé de la biométrie
Dans un entretien qu’il a bien voulu nous accordés, le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Abdoulaye Yéro Baldé, a expliqué au micro de Guinéenews, le bienfondé de l’opération d’enrôlement biométrique des étudiants et du corps enseignant, qu’il a lancé dans les différentes universités de la capitale, Conakry.
Cette opération de biométrie, qui a débuté en à Conakry et qui s’étendra à l’intérieur du pays, vise à un plus grand contrôle des effectifs des institutions d’enseignement supérieur.
Selon nos informations, l’expérience guinéenne a été calquée d’un modèle qui a fait ses preuves au Ghana. Au Ghana, par exemple, ce processus a permis de détecter plus de 30 mille fictifs. Un record.
A l’image du Ghana, Yéro Baldé estime tout d’abord que cette biométrie comporte plusieurs avantages, que ce soit du point de vue de la gouvernance et de la sécurité ou celui de la pédagogie.
De la question pédagogique, par exemple, le ministre pense que la Guinée doit pouvoir déterminer le type de classes pédagogiques dont elle a besoin dans l’avenir, si toutefois elle rêve d’encadrer les étudiants en leur fournissant une formation de qualité.
Parlant de l’impact financier, le ministre Baldé pense que la biométrie permettrait d’améliorer la gouvernance en contrôlant la gestion de la subvention allouée au secteur. Plus de 60 % du budget du ministère sont orientés aux bourses et autres transferts.
« Or, sans la maîtrise des effectifs, nous ignorons la destination de ces fonds. Donc, en contrôlant les effectifs, nous pourrons faire des économies. Ce qui permettrait de bâtir des universités, d’équiper les centres de recherche et de mieux traiter le corps encadrement ».
Abordant l’aspect sécuritaire, le ministre Yéro Baldé pense que la biométrie est une meilleure façon de contrôler les entrées et les sorties des étudiants. « Aujourd’hui, nous avons l’obligation de sécuriser nos campus pour savoir qui y entre et qui y sort. Cela va nous permettre de suivre même le cursus des étudiants du début jusqu’à la fin ».
Après la fin des opérations d’ici fin 2015, l’équipe de biométrie se tournera vers l’intérieur du pays et ci-possible vers l’enseignement technique et le pré universitaire, de commun accord avec ses homologues de l’enseignement technique et du pré-universitaire
Source: guineenews