Comment le Directeur de la police nationale s’est mis la corde au cou ?
Il n’est pas interdit à un militant d’un parti politique de se montrer le plus dévoué du monde. On a vu le général Toya Condé se faire autotomie d’un doigt pour prouver sa fidélité à Sékou Touré. Toutes les révolutions savent fabriquer des kamikazes. Il suffit de placer un homme dans des fonctions qui soient hors de portée de ses capacités et aptitudes pour qu’il devienne séide.
Dans notre cas, les temps et les politiques ont changé. Alpha Condé a placé son élection de 2010 sous le signe de « Guinea is back ». On ne sait pas si Bangaly Kourouma comprend une miette de ce charabia de son mentor, c’est pour cela que son madrigal de N’Zérékoré, au lieu de flatter le roi, l’a plutôt lapidé comme un pavé d’ours.
Cette envolée d’allégeances et ces caresses à lisse poil gêneront Alpha Condé aux encolures devant ses pairs quand il aura à leur parler de bonne gouvernance et de démocratie dans son pays alors qu’il a confié à un homme-lige ou de paille une fonction aussi essentielle que la police nationale. Et si cette police marche à cloche-pied actuellement comme jamais, ceci implique cela et ça se comprend largement.
L’insécurité en rase campagne est inédite, les malfrats n’ont pas hésité à régler les comptes avec le préfet de Coyah. S’ils courent toujours, c’est parce que le Directeur de la police est en meeting du RPG. Et au cours de ce meeting de sensibilisation, il a dit des choses qu’un Directeur national de la police ne devait jamais dire s’il avait le sens de l’éthique et de la déontologie d’un fonctionnaire de police : en effet, la question du troisième mandat met le feu aux poudres partout, et lui, Bangaly Kourouma, en tant que dirlo de la police national, donne volontiers un coup de tête dans la fourmilière. Cela est plus que provocation !
Mais comme la presse a relayé exactement ses paroles, il prend la mouche à tort et place le journaliste de Guineenews, Facély Konate dans son collimateur par des tentatives d’intimidation et de menaces persistantes, du harcèlement, ce qui signifie qu’aucune véritable mauvaise intention de passer à l’action contre Facély n’anime Bangaly Kourouma.
D’ailleurs, il n’y a aucune raison que Bangaly Kourouma s’en prenne au journaliste Facély Konaté : une tchatche en public et devant la presse n’a plus aucun caractère confidentiel et privé. Tous les hommes politiques font des patatras verbaux, toutes les presse relayent à l’envie ces patatras verbaux. On n’a jamais entendu qu’un journaliste a eu des ennuis d’avoir fait un reportage aussi fidèle que celui de Facély.
Au lieu de féliciter le journaliste et d’assumer ses propres dérapages, le directeur national de la police a voulu mettre son patatras verbal sur le compte de la presse avec des menaces et intimidations pour envenimer davantage la situation. Mais ces menaces et persécutions mettent le journaliste en sécurité absolue. On ne lui connait pas d’ennemis. La presse en général a l’œil rivé sur la santé physique de Facély et de sa famille.
Voilà comment le directeur national de la police s’est mis la corde au cou de veiller sur la sécurité du journaliste. Il faut aussi adjoindre à Bangaly Kourouma son mentor Alpha Condé, pourquoi ? Parce que « quand le bras faillit… Alélédjô !
Source: guineenews