Journée internationale de la famille : La Guinée entre fête et deuil
« Familles, éducation de base et bien-être ». C’est le thème retenu à l’occasion de la journée internationale de la famille en 2017. C’est le 20 septembre 1993 que l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté la Résolution 47/237 instituant la journée. Elle signifie l’importance que la Communauté Internationale attache à la famille, cellule de base de la société.
La Guinée à l’instar des autres pays membre de l’ONU a célébré, ce lundi 17 mai, la journée internationale de la famille. La veille, madame Sanaba Kaba, ministre de l’Action sociale, de la Promotion Féminine et de l’Enfance, a fait une déclaration dans laquelle elle a rappelé l’importance de la journée et du thème choisi. Selon la ministre, le thème retenu « se concentre sur le rôle des familles et des politiques familiales dans la promotion de l’éducation et le bien-être général de leurs membres ». C’est incontestable que la famille est une chaine dont les maillons sont constitués des membres. Lorsqu’un seul est défaillant, toute la structure le ressent. Quant à « La journée, elle vise principalement à sensibiliser le public au rôle des familles dans la promotion de l’éducation de la petite enfance et des possibilités d’apprentissage tout au long de la vie pour les enfants et les jeunes. » Il s’agirait aussi d’insister sur les bonnes pratiques en matière d’équilibre entre le travail et la famille afin d’aider les parents dans leurs rôles scolaires et de soins.
Sanaba Kaba de rappeler la journée est célébrée dans un contexte de deuil, de consternation, caractérisé par des accidents de circulation (Yorokoguiya, Kagbélin, Cimenterie), avec des morts massives qui ont endeuillé de nombreuses familles depuis le début du mois. « Ces drames qui ont endeuillé de nombreuses familles méritent la compassion et la solidarité nationale. Quand on sait que les victimes avaient en commun des liens familiaux étroits, que des frères et sœurs y ont péri ensemble, que des bébés survivants pleuraient à côté des corps de leurs mères décédées, il y a lieu de s’imaginer l’horreur et de partager le mieux possible la peine des familles. Notre affliction est d’autant plus forte que ces victimes qui sont en majorité des femmes n’avaient pas eu le temps de préparer leurs désormais futurs orphelins aux dures épreuves de la vie. Face à ce sinistre, au-delà de la compassion, nous en appelons à la vigilance et à la rigueur de tous les acteurs pour prévenir de telles tragédies. »
La ministre a informé que des visites ont été effectuées samedi (13 mai) auprès des patients à l’Ignace Deen et au Centre médical du Camp Samory Touré. Ce lundi, 15 mai, des prières et hommages ont lieu en la mémoire des victimes du drame au chef-lieu de la sous-préfecture de Kaback.