Ministère des Transports : une femme a l’honneur
Les transports, au regard de sa complexité et de son dynamisme jouent un rôle déterminant dans le développement socioéconomique du pays. Sa régulation qui ressemble plutôt à un jeu de puzzle, dément le stéréotype même du secteur.
Malgré tout, l’embarra du choix pour en faire une carrière ne s’est pas posé à Mme Denise Pivi. Ingénieure des ponts et chaussées. C’est-à-dire que son ‘’étoile’’ sommeillait à l’entrée des transports terrestres. Ce qui lui a valu le mérite de se frayer un chemin, pour autant parsemé d’embuches, qu’elle a sues transformées en réussite.
Difficile certes de faire une sélection des évènements importants qui ont rythmé son parcours. Toutefois, voici ceux qui servent de repères.
Après le baccalauréat unique et orientée à l’École Nationale des Arts et Métiers (l’ENAM), elle bénéficie d’une bourse d’État en ex-URSS. Et en 1983, Denise Pivi décroche son diplôme d’études supérieures d’ingénierie des ponts et chaussées à Leningrad, alors appelé Saint Petersburg.
Chemin faisant, elle effectue des études et stages de formations notamment sur les questions de changements climatiques, en estimation des besoins de transfert de technologie, puis en entretien et gestion de la voirie urbaine. En entretien routier et de sa gestion dans les pays en développement (l’ENPC, ETRA) à Paris plus précisément en France.
Nostalgique de son pays natal qu’elle a tant aimé, elle décide alors de rentrer pour monnayer ses compétences et partager ses expériences avec les siens. Convaincue que ce sont les petits ruisseaux qui font les grands fleuves, elle s’est fait très tôt remarquer par la qualité de son travail et son assiduité.
Et c’est fort de ses résultats déjà obtenus qu’elle a été investie de la confiance de sa hiérarchie en 1986 comme chef adjointe du contrôle Autos à Labé. Ensuite membre du Conseil des Services de Surveillance du Fonds de Garantie Automobile; Inspection-TP de Conakry, en 2005.
Sa témérité aidant, elle n’était pas prête d’interrompre en si bon chemin sa carrière et devient Chef de Division Réglementation et Législation à la Direction Nationale des Transports Terrestres en 2007.
Denise Pivi a travaillé successivement au Ministère des Travaux Publics en qualité d’ingénieur et chef de division à la Direction Nationale des Transports Terrestres avant d’être nommée Chef du Bureau Régional des Transports Terrestres à Conakry. Actuellement, elle est Directrice du Bureau Régional des Transports Terrestres.
Pour la battante Denise Pivi, les chances n’ont jamais été aussi grandes qu’aujourd’hui de relever les défis auxquels cette direction (qu’on lui a confiée) est confrontée. Une opportunité d’engager de véritable reforme au sein du BRTTC, miné par des prédateurs venus de toute part et qui ont causé assez de préjudices au service.
Il s’agit des difficultés d’ordre environnemental. C’est-à-dire que pendant les jours non ouvrables, un groupe de contrefacteurs confectionnaient des faux documents notamment, des permis de conduire, des cartes grises et des fausses plaques d’immatriculation au nom du B.R.T.T.C. Une pratique récurrente qui décrédibilisait les différentes prestations et affectait irrémédiablement la mobilisation et garantie des recettes.
Le combat engagé était donc un nouveau pari pour Denise Pivi, qui a cultivé la rigueur, la vigilance et la tolérance zéro, pour mettre fin aux ennuis des fraudeurs. C’est pourquoi, depuis 2016 elle a adressé une correspondance au Directeur Général de la Police Nationale, au Haut Commandement de la Gendarmerie Nationale et au Directeur de la Justice Militaire, en vue de prendre des mesures appropriées et déclaré haro ! aux ennemis du service. D’autre part, il fallait déployer une équipe à l’interne pour soigner radicalement le mal. Ce qui fut fait. Toutes ces actions ont joué en faveur de l’atteinte de la prévision budgétaire de l’année 2019. Au compte de l’année à venir l’équipe de Madame Denise Pivi entend mettre tout sur la balance pour sécuriser et améliorer davantage les recettes de l’État.
L’explication logique du succès de ces opérations de ratissage et du maintien de la discipline tient aux grandes lignes de la politique managériale de la Directrice du BRTTC mise en place depuis un certain temps. Elle a réussi également à incarner auprès du personnel un savant dosage entre les exigences de la vertu du travail, de la responsabilité et du mérite. Elle a mis également l’accent sur les ressources humaines, l’esprit de famille et de franche collaboration.
Denise Pivi, sans se tromper, a la tendance de vivre pour les autres que de se sacrifier pour une idée. Une raison de plus de penser aux conditions de vie et de travail du personnel en changeant l’environnement dans lequel se trouve actuellement le siège du BRTTC. Ce bâtiment vétuste ne répondait plus aux normes : Insuffisance de bureaux, avec un problème d’archivage, d’équipement et de fournitures. En plus de ces difficultés rencontrées, il y avait l’insalubrité surtout pendant la saison des pluies. Tout ceci appartiendra bientôt au passé, rassure Denise Pivi. D’où la construction d’un duplexe flambant neuf, pour abriter le nouveau siège.
Chose promise, chose due. C’est le lieu pour elle et au nom de tous les travailleurs du BRTTC, de féliciter et remercier le ministre des Transports, Aboubacar Sylla qui s’était engagé à accompagner l’équipe en améliorant les conditions de vie et de travail du personnel.
Ainsi, elle demande aux usagers de la région de Conakry en particulier et tous les autres en général, de s’acquitter de leurs obligations vis-à-vis des services publics de l’État. Par conséquent, de ne s’adresser qu’aux services compétents habilités à délivrer les documents authentiques liés à l’utilisation des engins roulants à savoir : Cartes grises, cartes d’autorisation, permis de conduire, plaques d’immatriculations et d’éviter tout contact en dehors du service compétent.
La Directrice du BRTTC s’est félicitée de l’apport considérable des services de Sécurité et des médias dans l’application des textes réglementaires en matière de sécurité routière.
Selon elle, dans la dynamique de changement prôné par le Président de la République, Pr. Alpha Condé, les femmes ont un rôle de premier plan à jouer partout elles se trouvent. Et cela, pour préserver non seulement les acquis, mais aussi soutenir le programme de développement du Pr. Alpha Condé (qui a dédié son mandat aux femmes et aux jeunes). Il s’agit bien de retourner l’ascenseur et mériter la confiance du Chef de l’Etat, pour parier sur l’avenir de la Guinée. C’est-à-dire avoir une vision qui proposerait un nouveau contrat social basé sur la paix, la justice, le travail, le renouveau économique et la solidarité. Car, l’échec ou la réussite de notre pays concerne l’ensemble des guinéens.
Issiaga Camara pour guinee-info.com