Alpha Condé et ses propos à Abidjan : Le président revient sur ses mots
Le 8 avril à la Bluezone de Kaloum, à l’occasion du lancement de la feuille de route de l’Union africaine, le président Alpha Condé, président en exercice de l’Union africaine, a justifié les propos qu’il a tenu en fin mas en Côte d’Ivoire. C’était en présence de nombreux ambassadeurs accrédités en Guinée et de jeunes guinéens et des pays de la sous-région.
Il a avant tout commencé par dénoncer ce qu’il appelle ingérence dont l’Afrique est victime. « Nous sommes victimes d’ingérence, nous ne sommes pas maîtres de notre destin », a-t-il introduit. Et d’enchainer : « Quand j’ai dit que l’Afrique doit couper le cordon ombilical avec la France, je veux dire que l’Afrique doit cesser d’être comme un bébé. Quand on a son cordon ombilical, on est un bébé. Alors que l’Afrique et les Africains doivent agir de façon responsable. Comment l’Union africaine par exemple peut-elle se faire respecter lorsque c’est l’Union européenne qui finance son fonctionnement ? Ce n’est pas possible ! »
Dire que le président guinéen a regretté ses propos. Surtout à la veille de sa visite à l’Elysée où il doit être reçu le 10 avril. Naturellement, la toute dernière rencontre avec son homologue français François Hollande avec le départ de ce dernier du Palais. Alpha Condé, répondant à ses pairs qui avaient attiré son attention sur ses propos, avait dit qu’il « assumait » tout. La question qu’on se pose est de savoir si le locataire de Sékhoutouréya mesure l’ampleur de son rétropédalage. Toujours est-il que le coup est déjà parti. Autant donc continuer à « assumer » ses propos comme il avait prétendu le faire dès au départ. A moins que ce fut un poisson d’avril.