Insécurité Routière (Labé) : Les coupeurs de route refont surface
C’est sont six inconnus armés qui ont braqué un véhicule minibus en provenance de la Cote d’ivoire. L’acte s’est produit dans la nuit du 13 au 14 juin 2017, sur la nationale Pita-Labé. Vingt passagers, en majorité des femmes et des enfants étaient à bord. Leurs téléphones et près de 2 millions de francs CFA ont été emportés par les malfrats qui ont pris la poudre d’escampette.
Comme pour ne rien arrangé, une passagère victime de la même attaque a aussi été « battue » par des femmes, dans la ville de Labé, avant d’être transportée d’urgence à l’Hôpital Régional.
Bah Mamadou Bhoydho, le chauffeur du véhicule (immatriculé en Côte d’Ivoire) victime d’attaque, témoigne que : « On a quitté la Côte-D’ivoire et nous sommes arrivé à Pita aux enivrons de 2 heures du matin. Entre Pita et Guériabhe nous avons été attaqués par six personnes qui se trouvaient à bord d’une voiture. Ils nous ont intimé de descendre de notre véhicule, ils ont pris tous ce qui était à notre possession. Nous avons perdu un million-cent-quatre-vingt-mille francs CFA (1.180.000 francs CFA). Certaines valises ont été déchirées, et ils ont pris tous ce qui les intéressait. Mon apprenti a eu un coup sur la tête, nous n’avons eu aucun secours de la part des services de sécurités ».
Parmi les victimes, Thierno Mamadou Oury Bah : « Moi j’ai vu deux jeunes garçons, beaux et costaux, mais je n’ai pas vu les restes. Ils étaient au nombre de cinq, trois d’entre eux étaient armés. Ils ont retiré avec moi quatre-cent-mille francs CFA, quatre-cent-mille francs guinéens et quinze-mille autres francs CFA. Ils ont déchiré mes habits pour prendre l’argent que je détenais. »
Face à l’insécurité qui sévit dans le pays, Thierno Mamadou Oury Bah réclame plus de vigilance aux services de sécurité : « Tu quittes un autre pays pour rendre visite a tes parents, tu viens jusqu’à chez toi et on dépossède au point que tu n’a plus rien à donner à ces derniers. C’est vraiment décourageant. La sécurité n’a qu’à prendre ses responsabilités face à de telles actes », conclut-il.
Au moment où le syndicat des transports s’activait pour aider les passagers victimes de l’attaque à rejoindre leurs destinations respectives, comme pour ne rien arranger, c’est une passagère du groupe qui a été « battue » dans le quartier Mosquée par une famille pour une histoire de toilettes.
La victime, Oumou Bah, qui dit être originaire de Koubia, était admise au service des urgences de l’Hôpital de Labé, au moment où nous mettions sous presse.
La Sureté Régionale s’est saisie du dossier, et les deux femmes accusées d’avoir porté main sur Oumou Bah, convoquées, attendaient leurs interrogatoires.
Abdoulaye Sadio Diallo, de Labé pour Guinée-Info.Com
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